Sword Of Blood
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La main au collet [terminé]

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Message  Leïf Sam 8 Jan - 17:36

Accroupi sur le rebord, Leïf observait le bâtiment situé en face de lui. La Villa avait fort belle allure et son propriétaire ou plus vraisemblablement ses serviteurs semblait y apporter le plus grand soin. La chose n'était pas à la convenance de Leïf. Il aurait en effet préférer que la façade soit envahie par un beau lierre grimpant, arborescent et tenace. Lierre qui si possible aurait poussé l'hospitalité jusqu'à s'élever au niveau de la fenêtre du troisième étage et aurait été suffisamment robuste pour pouvoir soutenir le poids d'un jeune homme de vingt ans. Ah ces citadins et leur manie des murs immaculés ! Natif de la campagne, Leïf ne comprenait pas que l'on puisse préférer à la beauté d'un végétal plein de vie la pierre, blanche et froide. En l'espèce, il était bien obligé d'admettre qu'il déplorait l'absence du lierre plus pour des raisons pratiques qu'esthétiques. Mais un bon assassin doit savoir s'adapter à toute situation. Leïf empoigna son arbalète et attacha au carreau une longue corde. Retenant son souffle, il visa la girouette et tira. La flèche s'y enfonça comme du beurre. Il attacha alors l'autre bout de la corde au rebord sur lequel il se trouvait. Usant ensuite de ce pont de fortune, il entreprit de traverser la rue dans les airs, gagnant au bout de quelques minutes la fameuse villa. Il se hissa alors sur le toit et tira sur la corde. Celle ci se détacha du rebord d'en face. Leïf l'attacha à sa ceinture et commença à descendre en rappel. Il atteignait la fenêtre du troisième étage lorsque que ce qui devait fatalement se produire arriva. Sous son poids et déjà éprouvée par la première traversée, la girouette céda. La flèche dont la pointe était taillée à cette effet y resta plantée mais le manche lui se cassa. Une fois de plus, sa préparation était loin d'être parfaite. Leïf chuta d'au moins deux mètre avant de se stopper net dans les airs. Cherchant la cause de ce miracle, il leva les yeux. L'épave de girouette venait de se coincer entre deux cheminées. Lâchant un soupir, il entreprit de remonter jusqu'à son objectif par la force de ses bras. Parvenant à la hauteur de la fenêtre il prit appui avec sa jambe, fit jaillir la lame de son bras et l'introduisit dans la serrure qui bloquait la fenêtre en espérant qu'elle cède plus vite que la girouette dont il entendait le métal grincer. Au bout de quelques secondes elle céda avec un petit bruit. Leïf pénétra alors dans la pièce.
Du fait de toutes les années qu'il avait passé dans la pénombre, ses yeux s'habituaient vite à l'obscurité. Il lui fallu tout de même quelques seconde avant de pouvoir distinguer vaguement les formes de la pièce. Par chance le clair de Lune illuminait un peu la pièce d'un lumière bleutée. Leïf entendait des sons qui provenait du reste de la maison. Des bruits de pas précipités semblaient indiquer que c'était l'heure du souper et que les serviteurs s'affairaient. Plusieurs ombres se découpait dans le peu de lumière que l'on voyait à travers la porte close. Cela signifiait qu'il y avait des gardes de l'autre côté de la porte. Deux à vue de nez. Le plus silencieusement possible il se dirigea vers le bureau. Usant du même stratagème qui avait eu raison de la serrure de la fenêtre, il força celle du bureau. La chose étant faite, il ouvrit le bureau et commença à fouiller. Au milieu des papiers, des livres et des nombreuses bourses remplies de pièces d'or il finit par trouver ce qu'il convoitait. Une lettre cachetée. Leïf s'en saisit et la rangea dans le sac de cuir qu'il portait à la ceinture. de ce sac il sortit alors une missive semblable et la plaça dans le bureau, remplaçant ainsi celle qu'il venait de dérober. Il hésita un instant puis mit toute les bourses de cuir dans son sac avant de refermer le tiroir du meuble. Cette tâche effectuée, il allait pouvoir repartir. Il se retourna vers la fenêtre. Fenêtre qu'il avait oublié de refermer. Or le vent soufflait ce soir là. Sous l'effet d'un courant d'air, l'un des deux battant claqua. A ce bruit, il entendait les deux personne derrière la porte s'exclamer puis le bruit caractéristique d'une clé qu'on tourne dans une serrure. Il n'y avait pas un instant à perdre. Leïf se précipita dans le coin le plus sombre de la pièce derrière une bibliothèque, se tapit dans les ombres et retint son souffle. La porte s'ouvrit alors laissant entrer deux hommes armés chacun d'une épée. Des mercenaires à en juger par leur apparence, sans doute engagés par le propriétaire pour garder cette pièce. Voyant la corde puis la fenêtre ouverte, les deux hommes se précipitèrent au rebord, persuadés sans doute que l'intrus s'était enfui par là. Le premier s'empara de la corde pour descendre suivi par son acolyte. Il eut alors un son de torsion de métal, deux hurlements superposés, un bruit de chute et finalement un craquement sinistre. Cette fois ci, la girouette avait définitivement rendu l'âme, suivie sans doute que les deux mercenaires. Leïf esquissa un sourire et quitta prestement sa cachette. Il sortit de la pièce et tira son capuchon sur son visage. Une fois dans le couloir il entendit plusieurs bruits de pas se rapprochant. Le remue-ménage qu'il avait provoqué avait du ameuter les domestiques, mieux valait ne pas s'éterniser ici. Il pris le couloir à droite, dépassa plusieurs portes et tomba nez à nez avec un domestique. Celui ci le regarda mi-hébété mi-effrayé et resta cloué sur place. Tant pis pour lui. Leïf le plaqua contre le mur, fit jaillir la lame de son avant bras et lui enfonça dans la gorge. Après quelques borborygmes, il s'effondra. Mais il ne pouvait se permettre que l'on retrouve ce cadavre ici. Soulevant le corps, il ouvrit la porte la plus proche. Par chance celle ci n'était pas fermée à clef. Il referma la porte de la chambre et attendit. Il y eu quelques bruits de courses pendant encore une demi-heure, puis les choses se calmèrent. Son stratagème avait du marcher. Le vol des bourses d'or devait avoir convaincu le propriétaire que cette intrusion n'était le fait que d'un simple voleur en quête d'argent. Si en plus il parvenait à faire disparaître le corps du domestique, celui ci passerait sans doute pour le seul coupable. Leïf observa la pièce autour de lui. La chambre possédait une fenêtre c'était une chose, mais il se trouvait toujours au troisième étage. Adossant le corps contre le mur, il se dirigea vers la fenêtre pour voir où elle donnait. Réponse : sur une ruelle marchande à en juger par les étalages et les toiles qu'il voyait en contrebas. Les toiles lui donnèrent une idée. Il retourna chercher le corps, le hissa par dessus le rebord, et sans plus de cérémonie le laissa tomber. Celui tomba sur l'une des toiles mais contrairement à l'effet escompté celle ci n'amortit pas sa chute et les piliers de bois la tenant tendue se brisèrent sous le choc. Etrange, la toile lui avait semblé plus solide que ça. Quelqu'un était peu être passé dessus il n'y a pas si longtemps. Il lui fallait trouver une autre issue désormais. Il vit alors que la pièce voisine, à un étage en dessous possédait un balcon. Il franchit à son tour le rebord et après avoir visé, sauta en direction du balcon. La trajectoire était bien visée mais il accusa le choc. Il entreprit ensuite de descendre, usant des arrêtes des pierres. Il parvint ainsi à une véranda au premier étage. D'ici il était suffisamment près du sol. Il sauta et retourna près du serviteur. Regardant autour de lui il avisa une charrette remplie de foin. Il y traîna le corps et le glissa à l'intérieur en imaginant la tête du propriétaire lorsqu'il verra un serviteur richement vêtu dans sa marchandise. Mais il songea que cela accréditerait davantage l'hypothèse du vol. Après avoir commis son larcin le domestique avait quitté la maison de ces maître et dans la ruelle, les poches remplie d'or il aura alors rencontré quelque malandrin qui après l'avoir proprement égorgé l'aura détroussé et caché dans le foin. Fin de l'histoire. La chose étant faite, Leïf jeta un coup d'oeil autour de lui. dans la rue d'en face il apercevait d'autres mercenaires portant le même uniforme qui patrouillaient encore. Le maître de la villa était manifestement quelqu'un de prudent. Leïf tourna les talons et disparu dans une ruelle adjacente. S'estimant assez loin il enleva son capuchon. C'est alors qu'il aperçu la silhouette qui le toisait dans la pénombre, au fond de la ruelle.

( Rp libre, premier arrivé, premier servi ).
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Message  Ismael Mordebleu Sam 8 Jan - 19:41

Il était une fois une nuit noire, dans une ruelle noire, une silhouette vêtue de noir de la tête au pied, étrangement immobile et silencieuse.
Une ombre parmi les ombres pourrait on dire dans un mauvais roman. Une ombre qui n'avait pourtant pas échappé à Leïf et à son œil expert d'assassin.
Une ombre qui le défiait semblait il, toujours sans prononcer un seul mot, sans qu'un seul souffle ne vienne rompre cet échange de regard. Une ombre aussi étrange que sont les ombres, qui vous glace le sang tandis que, dans l'attente d'un mouvement qui viendrait rompre le charme, vous restez incapable de vous détacher d'elle... incapable de briser l'emprise qu'elle a sur vous. Que fait elle cette ombre? Vous juge t elle? Sait elle lire dans votre cœur et déceler vos faiblesses? Voila que votre conscience se met à trembler et à vous murmurer doucement à l'oreille: "Est ce qu'il SAIT?".
Une ombre qui semble, de seconde en seconde, grandir et vous écraser. Une ombre qui parait maintenant impossible d'éviter. Une ombre qui s'effondre pourtant sur le sol de pierre dans un bruit mat, comme un château de carte dans un souffle de vent.

Il était une fois nuit noire, dans une ruelle noire avec un sol humide et crasseux comme on l'attend dans ce genre du ruelle, une ombre qui, semblable à la nuit, se couche pour laisser place au soleil... laisser place à Ismael dont la blondeur vint illuminer la scène qui c'était stoppée depuis quelques secondes.

Entre le moment qui marquait l'arrivée du voleur et l'écroulement de notre silhouette qui n'avait plus grand chose de terrifiante, il y avait eu a peine de quoi faire une minute... mais les quelques secondes avaient suffit pour ôter les dernières gouttes de vie qui habitaient la silhouette.

Tout est bien souvent une histoire de seconde et de minutes dans la vie.
Il y avait encore quelques minutes, cette personne avait eu un passé, un présent et un futur... il y avait quelques minutes, Leïf aurait pu sauver son futur... mais maintenant que le corps refroidissait et qu'Ismael l'enjambait avec autant de classe et de délicatesse qu'un gentilhomme puisse avoir, il ni avait plus grand chose à faire pour lui... et plus grand chose à faire pour que le vampire puisse sauver les apparences.

Revêtu d'une veste centrée, longue, couleur ardoise d'où s'échappait pele mele la dentelle d'une chemise à jabot blanche, quelques arabesques habilement dessinées au fil doré, l'éclat flamboyant d'une montre à gousset et un long pantalon noir qui se finissait sur une paire de bottes montantes noires aux boucles dorées...le vampire aurait pu s'en soucis se faire passer pour n'importe quel noble de la ville, qui flânait au hasard des rues sans se soucier des bandits qui pouvaient lui tomber dessus. Mais les quelques gouttes de sang qui venaient tacher la pâleur de ses lèvres et la blancheur indéfinissable de ses canines venaient détruire cette image.
Un détail qui faisait toute sa différence... avec ce corps qui présentait deux trou rouge sur le cou bien sur.

Le blond, fixant le voleur qui se découpait à peine dans l'obscurité, les sourcils relevés en signe d'un surprise maitrisée, paraissait juger la situation, hésitant sur quoi dire, ne sachant comment réagir.
Il y avait bien longtemps qu'on ne l'avait pas surpris dans une... situation de ce genre... surtout dans un tel endroit, avec un mort qui aurait pu déclencher une sacrée guerre de clan. Quelle folie l'avait mené si loin de ses quartiers habituels? Et quelle envie avait poussé cette personne qu'il distinguait difficilement dans un tel endroit?

La faim et l'ennui profond....et ces deux filles qui te suivent depuis deux semaines... lui répondirent ses pensées sans attendre, rappelant la perspective terrifiante de servir de proie à deux vampirettes en manque d'affection.
Il fallait cependant agir... et vite... Car bien que vampire, le blond aurait bien du mal à s'en sortir sans soucis si le brun appelait à l'aide ou se mettait à hurler en criant au meurtre.

Note à moi même... la prochaine fois qu'on te propose de chasser pour toi, tu dis "oui" et tu oublie ton égo...Maintenant, trouve un truc à dire

"Hum... Il se fait bien tard pour se promener seul dans le coin mon jeune ami... qui sait sur quelle mauvaise surprise on peut tomber"

Ismael avait à peine levé la voix, souriant gentiment pour dévoiler les blanches canines, espérant que le "jeune" garçon soit du genre trouillard et s'enfuit sans poser de question... papoter avec un vampire ne faisait pas partie des activités favorites de l'adolescence humaine... à ses souvenirs en tout cas.
Il laissa quelques secondes s'écouler, histoire de donner un air plus théâtrale à son petit monologue qui été bien connu des vampires et qui était souvent source de concours pour savoir qui avait eu le meilleur jeu de mot ou la meilleure tournure de phrase pour terroriser un passant. Car oui, même mort, les vampires sont de grands enfants.

"Tu as envie que je te raccompagne chez toi mon enfant? Je n'aimerai pas que quelqu'un t'importune...Une si délicieuse personne comme toi pourrait avoir quelques soucis"

Facile celle là... mais déjà pas mal pour une première fois

Tout en parlant, le blond avait commencé quelques pas après avoir récupéré sa canne par terre, ses bottes frappants le sol dans un rythme lent et mesuré. Droit comme "i", quelques mèches blondes retombant sur un regard azure, le vampire s'arreta à une distance de sécuritè.
Bien qu'en apparence sur de lui, l'idée de se retrouver avec un suicidaire ne le quittait pas et l'envie d'entamer un combat ne l'enchantait guerre...

Puis, un souffle de vent traversa la ruelle, emportant avec lui l'odeur du sang frais qui était sur l'arme. Un meurtre laisse bien des traces, et l'odeur du sang, bien connu au nez du vampire, ne lui avait pas échappé. Cette fois, la surprise fut bien visible sur le visage de l'ancetre qui resserra sa main ornée d'une chevalière d'argent et de fines griffes d'acier sur le pommeau de sa canne.
A bien y réfléchir, ce garçon n'avait pas vraiment l'allure de n'importe quel jeune homme... surtout en voyant la couleur de ses pupilles et de ses cheveux. Cela faisait bien longtemps que le vampire n'avait pas reconnu une arme... et il ne put que faire un pas en arrière, déstabilisé. L'obscurité l'avait trompé, et le sang frais qui avait, il ni a pas si longtemps que ça, coulé dans sa bouche l'avait tant grisé qu'il n'avait pas vraiment fait attention.... mais maintenant qu'il apercevait bien mieux les détails de son "camarade", Ismael compris qu'il était dans une situation délicate qui ne se résoudrait surement pas par un petit "bouh" bien placé.

"Quoi que mon petit doigt me dis que vous pouvez vous débrouiller seul... que faites vous de ce cotè de la ville Arme? Vous etes bien loin de votre clan...et je doute que cela soit bien vu à cette heure de la nuit"

Finalement, il ne serait pas le seul à avoir quelques soucis si des mercenaires passaient dans le coin et Ismael, étrangement curieux par la situation, se demandait ce que la suite allait lui réserver.
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Message  Leïf Sam 8 Jan - 21:46

Leïf venait de remarquer le silhouette qui se tenait dans les ombres. Décidément ce soir la chance n'était pas avec lui, cela avait commencer avec la girouette. Allons un peu d'honnêteté l'accident de girouette n'était du qu'à sa seule négligence et s'était retourné contre les deux mercenaires lui épargnant un combat qui ne serait sans doute pas passé inaperçu. Il avait même eu la chance de trouver un bouc émissaire pour porter le chapeau du vol à sa place. Non il n'avait pas de chance parce qu'alors qu'il aurait pu mener à bien sa mission et rentrer chez lui, il avait fallu qu'il fasse une rencontre. Et quelle rencontre ! Il s'apercevait à présent que l'ombre n'était pas seule. Ou plus exactement elle n'était pas le seul corps, car à ses pieds gisait désormais un cadavre fraîchement abattu, vidé de son sang. Alors qu'il venait de remarquer ce détail, la silhouette déjà marchait vers lui.
Leïf en profita pour l'observer. Jamais la présence de cette personne n'aurait pu être plus incongrue qu'en ces lieux. Le jeune homme dont il distinguait les traits était en effet richement vêtu, de son habillement émanait une expression de raffinement, de prestige, de grandeur. Autant dire que ce ne sont pas le genre d'habits que portent habituellement les riverains. Cet homme était un noble de toute évidence. Le terme d'homme semblait lui aussi incongru. Blond comme les blés le jeune était d'une beauté éblouissante. La finesse de ses traits était telle qu'il pouvait presque passer pour une jeune fille. D'apparence il ne devait avoir que quelques années de plus que lui. Pourtant, il lui semblait plus vieux, plus mature. La chose était peut être due à son maintient, à sa posture maîtrisée, ou encore à l'expérience et la lassitude qu'on pouvait apercevoir dans son regard. Autant de chose qui contrastaient avec son allure de jeune premier.

Une question parmi tant d'autre subsistait dans l'esprit de Leïf. "Ce jeune homme m'a t il surpris en flagrant délit de vol avec effraction et de meurtre ?"
Quelle que soit la réponse, son professionnalisme lui conseillait de régler définitivement la question en le tuant purement et simplement. Cependant son instinct de survie lui conseillait de ne pas trop se frotter au jeune homme. Un noble se promenant à cette heure était soit sûr de lui, soit suicidaire. Si on ajoutait à cela le corps inerte qu'il avait enjambé, le sang qui tintait ses lèvres et sa beauté presque irréelle, on n'avait alors plus beaucoup de doutes quand à son identité.

"Un vampire" songea Leïf. C'était la première fois qu'il en rencontrait un. Il réfléchit rapidement. Un combat ici dont l'issue était incertaine au vu de l'adversaire ne ferait qu'ameuter les mercenaires et il se trouverait alors dans une situation plus que délicate. Il aurait pu lui proposer l'or qu'il venait de dérober en échange d'une quelconque garantie mais vu de son statut social, il se moquerait autant de cette pécadille que de sa première veste à jabots. Alors qu'il réfléchissait, le vampire tout en avançant vers lui prit la parole

"Hum" fit il "Il se fait bien tard pour se promener seul dans le coin mon jeune ami... Qui sait sur quelle mauvaise surprise on peut tomber"

Il avait une voix suave et mélodieuse. De toute évidence il parlait bien mieux que lui et en avait l'habitude du discours.
Il poursuivit

"Tu as envie que je te raccompagne chez toi mon enfant ? Je n'aimerais pas que quelqu'un t'importune. Une si délicieuse personne comme toi pourrais avoir quelques soucis".

Il marqua une fois de plus un temps de pause. Leïf de son côté le "mon enfant" qui confirmait ses soupçons sur l'âge de l'apollon et le "délicieuse" qui sentait le jeu de mot de vampire à plein nez. Il resta silencieux en essayant de laisser le moins possible paraître sa surprise. L'individu savait être déconcertant. Alors qu'il continuait d'avancer vers lui il se stoppa net comme ayant flairé quelque chose. Le vampire le dévisagea à nouveau avec une attention plus poussée. Reculant d'un pas il prit à nouveau la parole.

"Quoique que mon petit doigt me dit que vous pouvez vous débrouiller tout seul... Que faîtes vous de ce côté de la ville Arme ? Vous êtes bien loin de votre clan... et je doute que cela soit bien vu à cette heure de la nuit".

Fichtre voilà qu'il était démasqué. Mais il percevait autre chose. Ils avaient tout deux pour point commun d'avoir été surpris dans une situation compromettante. Tout deux n'étaient pas supposés se trouver en ce quartier à cette heure tardive. De plus le vampire n'avait pas spécialement envie de le combattre semblait il. Peut être pourraient ils trouver un accord commun. Leïf se décida donc finalement à prendre la parole.

"Vous et moi ne devrions de toute évidence pas nous trouver ici... Surtout à cette heure de la nuit. Et euh, comme nous semblons tout deux être dans une situation plutôt euh, embarrassante, nous pourrions choisir de... fermer tout deux les yeux sur ce que nous avons vu ce soir et quitter ce quartier. Votre secret sera le mien. Et vice versa".

"Les mercenaires finiront par nous trouver si nous restons trop longtemps ici" ajouta t il pour donner plus de poids à son discours un peu creux.
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Message  Ismael Mordebleu Dim 9 Jan - 22:12

"C'est une suggestion qui me parait être une excellente idèe et un choix judicieux... loin de moi l'envie de déclencher une nouvelle querelle entre nos deux clans sur... un si petit détail." répondit Ismael sur le ton de la conversation, tandis qu'il désignait par un gracieux mouvement de la tête le cadavre qui gisait toujours dans le fond de la ruelle. Pour une fois où il sortait seul, le vampire était bien content de ne pas s'attirer quelques ennuis qui n'auraient que renforcé son image d'incapable notoire auprès de son clan.
Par ailleurs, avoir pu éviter ces fameux discours moralisateurs tel que : "vous mangez du sang d'humain... mais c'est maaaaal de tuer des humains. Vous êtes un monstre!" était aussi une bonne nouvelle. Ce genre de blabla que chaque vampire connaitra au moins une fois dans sa longue absence de vie avait toujours eu tendance à le rendre ronchon. Mais au vu de la tenu et de l'odeur qu'il avait sentit... le "petit" n'en était pas à un mort près dans sa jeune vie. Un court instant, Ismael en fut presque triste pour lui. Côtoyer d'aussi près la mort ce n'étais pas sain pour grandir... on était tout stressé et le sang devenait un peu acide à cause de toutes les mauvaises ondes et des tensions. Quel gâchis .
Maintenant que la situation c'était calmée, Ismael se sentait rassuré et, à sa plus grande surprise, plein d'entrain devant cette rencontre fortuite qui ne virait pas à la catastrophe. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas eu la joie de parler avec autre chose que des confrères à grandes dents, ce qui lui manquait énormément et lui permettrait d'avoir peut être des nouvelles du monde "de la lumière" comme on disait au fond des cryptes. La folle jeunesse était généralement de bonne compagnie une fois qu'on oubliait son absence de bonnes manières.

"En cette période de paix, je n'aimerai pas qu'on se souvienne de moi comme étant l'élément perturbateur qui viendrait la briser à cause d'une ridicule histoire d'encas du soir.... et je n'aurai pas aimé me frotter à un jeune homme suffisamment sage pour éviter le conflit. Il est tellement rare de ne pas tomber sur un de ces maniaques qui aimerait d'avantage voir ma personne et les autres vampires en train de cuir au soleil de midi. Si vous me permettez l'expression de maniaque bien sur. Par ailleurs, cette ruelle n'est pas des plus agréables pour discuter, la quitter me plairait assez"

Mais il valait mieux ne pas fonder de faux espoirs et le vampire préféra tâter encore un peu le terrain avant d'exposer sa curiosité et son envie de bavarder. Après tout... il y 'avait toujours la possibilité qu'il se retrouve d'ici quelques minutes avec une tête ou une bourse en moins... on ne pouvait jamais faire vraiment confiance aux gens, surtout quand on était aussi faible qu'il l'était. C'était bien l'un des principales défaut de la ville et de l'époque... à croire que les futiles tensions entre clan continuaient encore et toujours malgré le temps, et qu'aucune amélioration ne viendrait l'améliorer. La presence même de l'arme dans ses quartiers prouvait que les missions nocturnes et les coups dans le dos ne s'étaient toujours pas calmé.
Finalement, le calme de la non vie présentait quelques avantages... dont la jeunesse éternelle, le charisme légendaire des vampires et une peau tres sensible aux UVs, mais c'était le cotè "gadget" de l'immortalité. Ismael s'apprêtait donc à attendre la réponse et peut être prendre congè lorsqu'un
un petit bruit vint briser son attente. .Le son de pas, dans une petite rue voisine, qui se rapprochaient de la ruelle où les deux hommes se trouvaient et qui semblaient se rapprocher dangereusement d'eux, accompagnées d'un puissant aboiement, rien de bien enthousiasmant. Une voix grave , qui témoignait d'une sacrée rudesse et d'un manque flagrant d'éducation s'éleva: "Tu crois qu'il a pu passer par là? Y'a rien du tout dans le coin.." .
Une seconde lui répondit rapidement : "C'est ce qu'indique le clebs... alors arrête de poser des questions et dépêche toi" et les pas reprirent encore...

"Je vous propose de remettre votre capuche et de me suivre, les vampires sont toujours mieux accueilli que les armes dans ce quartier... autant vous faire passer pour un des nôtres et me laisser
vous raccompagner au moins jusqu'à sortir de ce quartier, en vitesse bien sur. Si cela ne vous tente pas... nous ne nous sommes jamais vu pas vrai?"
rajouta le vampire à voix basse, chuchotant quasiment.

"Comme je l'ai dis, je n'ai aucune envie d'assister encore à quelques vendetta sans intérêts.. ".

Puis, sans attendre la réponse, le jeune homme repartie vers le cadavre, l'enjamba une seconde fois et tourna vers la droite d'un pas rapide, se noyant dans la nuit, espérant que l'arme le suivrait.
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Message  Leïf Lun 10 Jan - 13:14

Leïf ne s'attendait pas tellement à ce que sa proposition soit partagé et approuvé par son fringant interlocuteur. Pourtant ce lui ci répondit d'un ton quelque peu badin.

_ "C'est une suggestion qui me paraît être une excellente idée, et un choix judicieux... loin de moi l'idée de déclancher une nouvelle querelle entre nos deux clans sur... un si petit détail".

Il ne s'attendait pas à cela. Mais en même temps il était soulagé que le vampire soit tombé d'accord avec lui sur ce point. Peut être que le fait de s'être fait surprendre en train de tuer un malheureux citoyen souhaitait lui faire éviter autant que faire se peut les ennuis. Si tel était le cas, qu'il en soit rassuré. Ce n'était pas certainement pas lui qui allait lui en tenir rigueur pour un petit meurtre de rien du tout. Lui même avait déjà du tuer plus de personnes qu'il n'avait connu de printemps. Le vampire avait de plus l'excuse de devoir le faire pour se nourrir ce qui n'était certes pas son cas. Oh bien sûr on pouvait répliquer à cette charmante espèce noctambule que tout buveur de sang qu'il étaient, ils pouvaient tout aussi bien boire celui des animaux. Mais ce serait comme demander à un humain d'être végétarien ou de se nourrir uniquement de racines. Alors qu'il s'attardait sur ces considérations gastronomiques, le vampire reprit la parole.

_ "En cette période de paix, je n'aimerais pas que l'on se souvienne de moi comme étant l'élément perturbateur qui viendrait la briser à cause d'une ridicule histoire d'encas du soir...et je n'aurais pas aimé me frotter à un jeune homme suffisamment sage pour éviter le conflit. Il est tellement rare de ne pas tomber sur un de ces maniaques qui aimeraient davantage voir ma personne et les autres vampires en train de cuir au soleil de midi. Si vous me permettez l'expression de maniaque bien sûr. Par ailleurs cette ruelle n'est pas des plus agréable pour discuter, la quitter me plairait assez".

Leïf écouta ces propos avec attention. Qu'il soit rassuré pensa t il, il y a avait dans cette ville, capitale obligeant tellement de meurtre obscurs et secrets que son souper passait inaperçu. En tant qu'assassin il était bien placé pour le savoir. Ces morts anonymes ne sont d'ailleurs pas que le propre de la ville car en campagne loin des représentants de l'ordre on s'entretue parfois tout aussi joyeusement. L'adjectif de "sage" employé à son sujet ne lui paraissait pas approprié. S'il souhaitait éviter le combat ce soir c'était au mieux par flemme, au pire par couardise. Même si en réalité c'était peut être plus un souci de discrétion. Quand aux passage sur les maniaques, on ne pouvait que lui donner raison. Les vampires ont bien souvent suscité crainte et ressentiment. Pourtant aux yeux de Leïf les elfes et les garous étaient des êtres bien plus détestables. Cela est sans doute du à l'immortalité des vampires qui suscite sans doute l'envie parmi le peuple. Le sage dirait que cette immortalité n'est en réalité qu'un fardeau terrible. Car ce qui fait le charme de la vie et lui donne sens, c'est avant tout le fait qu'étant éphémère, toutes les joies et plaisirs qu'elle apporte n'en sont que plus beaux.
La dernière partie de la phrase le laissa perplexe. Le vampire souhaitait s'entretenir avec lui ? L'idée bien que surprenante lui plaisait. Ses confrères assassins étaient pour la plupart des gens taciturnes. La chose s'explique aisément. Tout d'abord car lorsqu'on exerce ce genre de métier on travaille le plus souvent à plein temps. Aussi les rares instants de calme sont employés à rattraper le sommeil perdu ou à l'entraînement. Et puis tant de personnes tuées, ça fini par vous rendre plutôt ténébreux. C'est pourquoi l'idée de converser avec lui le séduisait. Et puis, le vampire était quelqu'un de charismatique. Sa voix, sa beauté son raffinement étaient autant d'éléments nouveaux pour Leïf qui lui donnaient envie d'échanger avec son interlocuteur. Mais alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, des bruits se firent entendre.

_ "Tu crois qu'il a pu passer par là ?" fit une voix rude et grossière "y'a rien du tout dans le coin !"
_ "C'est ce qu'indique le clebs" répondit une autre voix non moins grossière "alors arrête de poser des questions et dépêche toi". Les pas se rapprochait.

Et voilà. Voilà ce qui arrive lorsqu'on reste trop longtemps au même endroit. Comment donc s'échapper de cette épineuse situation ? Le vampire lui donna alors la réponse

_ "Je vous propose de remettre votre capuche et de me suivre" fit il à voix basse, "les vampires sont toujours mieux accueillis que les Armes dans ce quartier... autant vous faire passer pour l'un des nôtres et me laisser vous raccompagner au moins jusqu'à sortir de ce quartier, en vitesse bien sûr. Si cela ne vous tente pas...nous ne sommes jamais vu bien sûr".

Puis il rajouta

_ "Comme je vous l'ai dit, je n'ai aucune envie d'assister encore à quelque vendetta sans intérêt"

Un humanisme tout à son honneur. Sur quoi il enjamba une fois de plus son repas du soir. Leïf n'avait plus le choix. Il aurait pu s'enfuir par les toits mais les deux hommes seraient sans doute arrivés trop tôt. Et puis, l'idée de se faire passer pour un vampire, quoiqu'un peu fantasque de prime abord lui plaisait. Il ramena donc son capuchon sur son visage, enjamba lui aussi le corps à terre et rattrapa le vampire.

_ "Très bien" lui dit il à voix basse "Je vous suis".

Les deux mercenaires tournèrent à l'angle de la ruelle et virent les deux silhouettes dans les ombres qui s'approchaient. A leur vue les chiens se mirent à aboyer mais bien vite, leurs cris se transformèrent en gémissement et baissant les oreilles ils cherchèrent à se cacher derrière leurs maîtres. Eux même n'en menaient pas large. A la vue de l'homme qui marchait droit vers eux ils eurent tout d'abord un instant de stupéfaction. Puis voyant son visage, la crainte déforma leurs traits. Marchant à ses côté, Leïf jeta lui aussi un coup d'oeil au visage du vampire. L'affabilité y avait disparu laissant place à des sourcils froncés sur des yeux flamboyants. Le contraste avec la pureté de son visage angélique en était effrayant. Il essaya donc de marcher aussi droit que lui. Les deux hommes se plaquèrent contre le mur pour les laisser passer. L'un deux regardant vers le fond de la ruelle vit alors la forme gisant au sol, la montra à l'autre qui ne pu retenir un petit cri. Esquissant un sourire, Leïf continua de suivre son compagnon.

Quelques rues plus tard, ils étaient suffisamment loin et ne percevaient autour d'eux aucune présence, seulement le calme de la nuit. Leïf se tourna alors vers le vampire et retira son capuchon. Il hésita un instant. L'assassin n'est pas sensé avoir de nom, ni même de visage, il est juste une lame qui frappe dans l'ombre. Néanmoins la personne qu'il avait en face de lui venait de le sortir d'un mauvais pas. Et il y a fort longtemps dans un petit village de campagne, le doyen lui avait apprit que la règle de politesse voulait que l'on se présente à son interlocuteur. C'est pourquoi il prit la parole.

_ "Merci de m'avoir aidé" fit il, "Je m'appelle Leïf Haliel, puis je vous demander votre nom en retour ?"

Il regarda le vampire et attendit sa réponse.
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Message  Ismael Mordebleu Sam 29 Jan - 23:58

[Hj: Désolèe du retard et de la piètre qualitè... mais la reprise, c'est toujours dur ^^"]

Dieu qu'il détestait ça... Ismael détestait devoir faire son "impressionnant". Certains vampires adoraient le charisme naturel qu'ils exerçaient sur le commun des mortels, mais pour lui, c'était tout le contraire. On finissait par se lasser de tout, pas vrai? Et puis, il y avait fort à parier que les stupides mercenaires ne resteraient pas muet au sujet de cette rencontre pourtant pas si inhabituelle que cela.
Leurs vies fades et sans intérêts venaient d'être bouleversée, très légèrement, mais elle l'était tout de même. Et, une fois les langues déliées par l'alcool ou par l'envie d'impressionner une serveuse à la poitrine opulente, une fois quelques personnes au courant qu'un vampire blond avait sévit ce soir là, il ne resterait plus à Ismael d' affronter une longue et pénible discussion avec son supérieur qui lui expliquerait encore et encore les mêmes choses. Oh oui... Il visualisait parfaitement, il l'avait tellement vécu. Le vieux bureau de bois noir, avec cette satanée peinture particulièrement moche qui représentait une scène de partie de jeu de carte, la lueur pale et blafarde de quelques bougies et cette odeur qui lui donnait envie de se décapiter lui même... cette odeur d'encens, de sang et de cire qui quittait difficilement ses vêtements.
La voix grave chargée de reproche: chasser seul était une mauvaise idée... il fallait qu'il soit plus social avec ses camarades et surtout, et voila le principal soucis, qui diable l'avait accompagnait ce soir là.
Ismael n'avait pas envie que cette envie d'occuper une de ces si longues et multiples nuit puisse nuire d'une quelconque façon à ce pauvre garçon, et il n'avait pas envie aussi de supporter un autre passage de savon, il était majeur quand même! Et depuis plus longtemps que son chef de clan! Lorsque Liam pris la parole, il écouta d'une oreille, ronchonnant mentalement sur cette injustice profonde de devoir être toujours pris pour un enfant. Mais entendre le nom et la question... ceci ramena à la réalité le blond. Le vampire parut étrangement mal à l'aise en entendant le nom de l'arme, et surtout sa question, perdant sa superbe et son apparence toujours maitrisée.
Sa réponse, bien que toujours amicale était voilée par un ton qui avait tout d'un reproche paternaliste en un peu plus sec et distant. Donner son nom... lui qui ne devait sa survie dans ce monde qu'à cette fabuleuse capacité à toujours être un illustre anonyme... devait il vraiment le révéler ainsi, à ce jeune homme dont l'espérance de vie devait avoisiner la petite trentaine? Y avait il vraiment un risque?

"Mon aide était toute naturelle, vous n'avez pas à me remerciez. Quand à mon nom, voila une demande qui, bien que pleine de bonne intention et de politesse me parait être une bien mauvaise ide... jeune arme." Après une courte hésitation, Ismael préféra ne pas employer le prénom qu'on venait de lui donner. Garder de la distance... toujours de la distance.
C'était une règle d'or. S'attacher aux gens et leurs donner une identité ne menait à rien quand l'éternité était votre seule véritable amie... mais cette nuit, il allait faire une petite entorse à cette règle.

"Ne craignez vous pas de reconnaitre mon nom un jour jeune homme sur un de vos papiers? De savoir que votre prochaine victime ne sera pas un de ces nombreux meurtres anonymes qui persistent entre nos différents clans?.... Cependant, je crois que vous avez déjà du peser le pour et le contre...et je doute que quelqu'un se soucis de me faire du mal.
Alors soit, je me nomme Ismael."


Il marqua une courte pause avant de reprendre:

"Ismael Mordebleu... bien que Mordebleu ne soit pas mon vrai nom de famille. On me l'a donné il y a bien longtemps... car il parait que je suis tellement aristocratique que mes morsures rendent le sang que je bois obligatoirement noble. C'est une petite blague qui est restée et qui me colle à la peau!"

Au vu de l'absence de sourire et de l'air profondément blasé qui habitait ses traits, le vampire n'avait pas l'air de la trouver à son gout.

"Je ne vous serre pas la main, je vous laisse deviner pourquoi..." rajouta Ismael d'un petit mouvement de la main qui fit briller les griffes d'argent à ses doigts. Il les fixa d'un air ennuyé, et vu que le temps était aux confidences et présentation, il reprit.

"Ce sont les seules armes que j'accepte de mettre... voyez vous, avant, j'étais moi même de la race des armes... et je répugne encore malgré le temps à ne pas utiliser ma propre arme. Stupide vous ne trouvez pas? Est ce que vous avez ce même attachement? Je me demande... cela fait si longtemps que je n'y avais pas repensé."

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Message  Leïf Ven 4 Fév - 18:48

Suite à sa question le vampire resta silencieux visiblement en proie à ses pensées. Sans doute s'interrogeait il sur l'opportunité de lui révéler son nom. En y réfléchissant après coups, il avait de multiples raisons de ne pas le faire. Par exemple un mépris aristocratique, l'obéissance à une règle ancestrale, l'instinct de conservation ou la simple flemme. Le vampire resta un petit moment silencieux avant de répondre d'un ton bienveillant ou l'on percevait toutefois un léger agacement mêlé de reproches

_ "Mon aide était toute naturelle" fit il "vous n'avez pas à me remercier. Quand à mon nom, voilà une demande qui bien que pleine de bonne intention et de politesse me paraît être une mauvaise idée".

Tiens donc. Intéressant. Son mystérieux interlocuteur était il la cible d'un obscur complot en voulant à sa vie ? En tout cas pas à sa connaissance ce qui pour lui était bon signe. Au moins, il n'avait pas l'ordre des assassins chez les Armes sur le dos. Du moins pour l'instant. Même si lui même n'était pas au courant de tout les secrets et les missions de son ordre ce qui tend à relativiser cette affirmation. Alors qu'il se livrait justement à ces réflexions, le vampire eut un mot à ce sujet.

_ "Ne craignez vous pas de reconnaître mon nom un jour jeune homme sur l'un de vos papiers ? De savoir que votre prochaine victime ne sera pas un de ces nombreux meurtres anonymes qui persistent entre nos différends clans ?"

Une remarque non dénuée d'intérêt. Mais si ça se trouve ce n'est pas lui que serait chargé de cette tâche déplaisante. Cependant Leïf réfléchit à ces propos. Ils signifiaient deux choses. Premièrement le vampire savait à qui il avait affaire. Il avait percé à jours son rôle aux sein des défenseurs. Deuxièmement, si il faisait cette sombre conjecture, cela impliquait qu'il y avait des raisons de vouloir l'éliminer. Peut être qu'il trempait lui même dans les sombres affaires de son clan.

_ "Cependant" reprit il "je crois que vous avez déjà du peser le pour et le contre. et je doute que quelqu'un se soucis de me faire du mal".

Ah, perdu pour la seconde déduction

_"Alors soit, je me nomme Ismaël... Ismaël Mordebleu... Bien que Mordebleu ne soit pas mon vrai nom de famille".

Dans ce cas ce n'était pas la peine de tergiverser autant pour savoir si oui ou non il fallait se présenter songea Leïf.

_"On me l'a donné il y a bien longtemps... Car il paraît que je suis tellement aristocratique que mes morsures rendent le sang que je bois obligatoirement noble. C'est une petite blague qui est restée et qui me colle à la peau !".

A en juger par l'air blasé d'Ismaël, il n'avait pas l'air de trouver cette plaisanterie follement hilarante. Voilà qui leur faisait un point commun. Manifestement sur sa lancée, le vampire continua à parler.

_ "Je ne vous serre pas la main, je vous laisse deviner pourquoi" dit il en montrant les griffes qui ornaient sa main.

-"Ce sont les seules armes que j'accepte de mettre, voyez vous avant, j'étais moi même de la race des Armes ( intéressant ce point )... Et je répugne encore malgré le temps à ne pas utiliser ma propre arme. Stupide vous ne trouver pas ? Est ce que vous avez ce même attachement, je me demande, cela fait si longtemps que je n'y avais avais pas repensé".

Leïf resta un instant interloqué par ces paroles. Puis il réfléchit à une réponse approprié.

_ "Euh non je ne dirais pas que cet attachement est stupide, bien au contraire il est la preuve du bon sens. Après tout... Une arme est prévue à cet effet tout comme le manteau est prévu pour protéger du froid. Et puis, les armes sont faites pour se tuer de manière civilisée, sans se jeter l'un contre l'autre comme des vulgaires garous".

La Lune était haute dans le ciel, la nuit avançait. Et il se devait de remplir sa mission. Il fallait donc remettre ce passionnant débat sur les armes et la civilisation à plus tard. Même s'il aurait bien aimé poursuivre cet "entretient avec une vampire".

_ "Je dois hélas vous laisser Messire Mordebleu" dit il "Mais j'ai eu plaisir à converser avec vous. Qui sait peut être aurons nous à nouveau la chance de nous croiser au cours de nos pérégrinations nocturnes. Sur ce, je vous souhaite le bonsoir".
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