Sword Of Blood
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Message  Bleue Enmira Sam 8 Jan - 17:37

Nom: Enmira

Prénom: Bleue

Age: Dix-huit années

Histoire:

Première partie:

« La connaissance explique la naissance. » Paul Claudel

Certaines personnes naissent promises à un grand avenir. D'autre non.
Certaines personnes naissent dotées de pouvoirs hors du commun. D'autre non.
Certaines personnes naissent dans de hautes et riches familles. D'autre non.
Alors que dire de celles qui ignorent l'origine même de leur naissance?
Il en fut ainsi pour moi.
Sans passé, pouvais je avoir un avenir? Je verrais bien.
Peut être ai je éveillé votre intérêt si vous continuez à lire ces lignes. Alors voici mon histoire.

Comme je vous l'ai dit plus tôt, ma naissance constitue un mystère, même pour moi. La partie que je puis volontiers vous raconter est celle que j'ai pu recueillir.
La piste s'arrête un jour doux d'automne, dans le petit comté d' Ardenaurore. Ce matin là, ce fut un cri qui réveilla les villageois habitant sur la place principale.
Le premier à sortir dehors fut Armand, le forgeron. Je vous laisse deviner sa surprise lorsqu'il découvrit l'origine du cri: un nouveau né, d'à peine quelques semaines, posé au pied du puits central, pleurant et criant de toutes les forces de ses petits poumons.
Armand était un homme rude mais au grand cœur, il se précipita aussitôt pour envelopper l'enfant dans son tablier et le consoler maladroitement. Son second réflexe fut d'emmener sa découverte auprès du riche homme pour lequel il travaillait.
Valentin Enmira De Blanc-azur était bon et franc, les citoyens lui accordaient une grande confiance. Famille de haute noblesse, ses ancêtres habitaient le comté d' Ardenaurore depuis cinq générations, et jamais personne n'avait eut à se plaindre de cette famille. Mais l'homme possédait comme tout le monde un poids sur ses épaules. Lui et sa femme, Evrine Junillia De Blanc-azur, bien qu'étant mariés depuis trente ans, n'avaient jamais pu encore avoir d'enfant. Valentin en était désespéré.
Mais revenons donc à l'histoire que je vous raconte, et au nourrisson qui s'était enfin calmé dans les bras d'Armand, tandis que le robuste forgeron l'emmenait à la riche demeure des Blanc-azur.
Le maître des lieux et son épouse se trouvaient tout deux dans leur salon lorsque qu'Armand se présenta à eux.
Après avoir écouté avec un intérêt surpris l'histoire de la trouvaille d'Armand, il demanda à examiner l'enfant. Sa femme le prit délicatement dans ses bras et eut un sourire attendrit en voyant son visage.

« C'est une fille. » annonça t elle. « Ses yeux sont si bleus. »

Le Comte détaillait lui aussi le nouveau né en méditant.

« Alors nous l'appellerons « Bleue ». Désormais, elle sera notre fille. » conclu t il.

C'est ainsi que commença ma vie.

Seconde partie:

« Il y a toujours dans notre enfance, une moment où la porte s'ouvre et laisse entrer l'avenir. »
Graham Greene

Mon enfance fut la plus belle période de ma vie.
Élevée par mon père et ma mère adoptifs, je vécus entourée d'amour et soutenue par une bonne éducation.
Je n'ai plus le souvenir exact d'à quand remonte le jour où mon père m'annonça qu'ils n'étaient pas mes véritables parents, car cela ne m'a jamais choqué; comprenez que pour moi, ils étaient mes seuls et vrais parents et rien d'autre.
Pour en revenir à mon éducation, je suivis très tôt les enseignements de différents tuteurs ainsi que les bases de la noblesse. J'appris la lecture, l'écriture, l'histoire, l'équitation, et pour ma propre défense, les fondements du combat avec une lame.
Rapidement néanmoins, je me découvris une matière et un loisir favori: le violon. Je ne sais plus quand exactement l'on me mit mon premier violon entre les mains; en revanche je me rappelle parfaitement de l'incroyable sensation d'extase que j'ai ressentie lorsque j'ai fait jaillir les premières notes de l'instrument. Un sentiment de force et de douceur; un sentiment de puissance et de légèreté. Je sus tout de suite que j'étais faite pour le violon; lorsque je jouais, je me fondais avec lui, comme si les notes avaient toujours fait partie de moi. Je me rappelle encore que Martays, mon professeur, me disait souvent que je semblait ne former qu'un avec mon instrument tant les notes semblaient en symbiose avec l'environnement.

Les saisons passèrent, les années s'écoulèrent, transformant mon corps et mon esprit. Au fur et à mesure que je grandissait, je devenais plus forte et plus maline, mais aussi plus indisciplinée, au grand damne de mes parents.
Je passais moins de temps à m'adonner à mes études, et davantage à jouer avec les autres enfants du village. Je me fit vite une bande d'amis avec lesquels je trainais à longueur de temps. Ce fut le temps de l'inconscience heureuse, témoin de la douce innocence que nous possédions tous.
J'étais heureuse, c'était tout ce qui comptait pour moi.


Troisième partie:


« Le bonheur dont on se souvient est souvent un bonheur perdu. » Hélène Rioux

Comment pourrais je oublier le jour où tout a changé? Ce jour où ma vie a entièrement basculé.
Je venais de fêter mon quatorzième anniversaire de venue dans le comté une semaine auparavant. En ce jour d'automne, je me rappelle que de nombreux arbres s'étaient teintés de couleurs pourpres, comme une sombre prédiction.
Je me trouvais avec Ilk dans la cours de la maison et nous jouions à grimper dans les cerisiers pour nous percher la tête en bas.
Ilk était un membre de ma bande et mon meilleur ami. Fils d'Armand le forgeron, nous avions été élevés tout deux ensemble, et je l'aimais comme un frère, peut être même un peu plus... Je me rappelle encore que les villageois s'amusaient de l'affection que nous avions l'un pour l'autre.
Ce jour là, comme je le disais, nous étions perché dans un cerisier, riant à tout va. Et puis il est apparu. Il est venu et a tout gâché...
Qu'il soit maudit.
Ilk et moi l'avions d'abord prit pour un simple voyageur qui venait chercher asile chez le Comte, comme il était courant à Ardenaurore.
Jamais je ne pourrais oublier son apparence, elle est gravée dans ma mémoire: il était grand, et maigre, enveloppé d'une cape noire et d'un chaperon qui masquait son visage. Sur son dos, un symbole que je ne connaissait pas ornait son vêtement: une rose rouge percée d'une flèche d'argent.
Avec Ilk nous l'avons regardé passer et nous sommes retournés à nos jeux, peu intrigués.
Ce n'est que lorsque j'entendis des voix fortes s'élever de l'intérieur que mon intérêt s'est éveillé.
Nous nous sommes rapprochés de la fenêtre donnant sur la salle de réception pour regarder à l'intérieur. Mon père était là, et le voyageur aussi, tout deux semblant se disputer.
Les paroles que je pu saisir furent les suivantes:

« … ordonne de quitter les lieux monsieur ! Je ne tolèrerais pas votre présence un instant de plus ! » criait mon père.

« Il me la faut l'ancêtre. Mes maîtres m'ont donné cette mission et je n'suis pas du genre à échouer. » répliquait le voyageur.

Impressionnée et avide de connaître la suite, je tendis l'oreille, lorsqu'une main me saisi soudainement par l'épaule et m'écarta de la fenêtre.
Je sursautai, mais découvrit en me retournant que ce n'était qu'Anna, ma servante préférée. L'air agité elle parla prestement:

« Mademoiselle Enmira ! Il vous faut partir vous cacher tout de suite ! Cet individu est là pour vous ! Votre père a donné l'ordre qu'on vous mette à l'abri ! »

Elle m'exhorta à la suivre et s'en retourna vers les écuries. J'hésitai à la rejoindre et sentie alors la main d'Ilk dans la mienne.

« Allez vas y. » m'encouragea t il « Je t'attendrais ici. »

Je lui sourit et me décidai enfin, convaincue par son visage rassurant.
Arrivée dans l'écurie, Anna déplaça une botte de foin située au fond de la bâtisse, dévoilant une trappe que je n'avais jamais remarqué.
Lorsqu'elle fut levée, elle révéla une série d'escaliers donnant apparemment sous la demeure.
Anna me guida en bas de la descente et nous arrivâmes dans une pièce circulaire de taille moyenne, occupée par des tonneaux, des coffres, des caisses et différents meubles usagés.

« Voilà Mademoiselle. Nous attendrons ici, ce voyageur ne tardera pas a partir s'il ne vous trouve pas. »

Je tentai de la questionner sur l'étrange voyageur, mais elle se contenta de hocher la tête avec gravité tout en époussetant mes vêtements d'un geste réflexe.
Les minutes passèrent, longues et ennuyeuses. N'ayant rien d'autre a faire, je me mit à explorer l'endroit. Les tonneau et caisse ne contenaient rien d'autre que de vieux objets brisés ou trop vieux pour être utilisés. Les coffres pour leur part étaient pour la plupart verrouillés, mais l'un d'eux accepta de s'ouvrir sous ma poussée et je découvrit à l'intérieur un magnifique violon en if noir. Impressionnée par la beauté de l'objet, je le saisi délicatement entre mes doigts. Bizarrement j'eus la sensation lorsque que je le prit qu'il s'adaptait parfaitement à mon bras, comme s'il n'en était qu'une extension. D'un doigt je caressai une corde, et celle ci paru vibrer à ce simple contact.

« Tient donc, je n'avais plus le souvenir que ce violon se trouvait ici. » commenta Anna qui s'était approchée. « Il appartenait à l'oncle de votre père voyez vous. Ce dernier était réputé pour sa musique des plus exquise. Mais son dernier spectacle lui couta la vie car il alla jouer tout en sachant que la maladie l'avait déjà vidé de ses forces. Attristé,votre père ne supportait pas de garder le violon près de lui, mais il ne pu se résoudre à s'en débarrasser. »

Aussi impressionnée par cette histoire que par l'objet magnifique, je ne pouvais en détourner mon regard. Mais un soudain bruit de bois brisé m'y obligea.
Le son provenait de l'escalier. Le cœur battant j'attendis, serrée contre Anna.
Un homme apparu soudain en haut de l'escalier. Il portait les mêmes vêtement que le voyageur mais ce n'était pas lui. De carrure beaucoup plus forte, sa capuche était baissée révélant un visage carré et balafré aux cheveux courts et gris. Ses yeux noirs me fixait d'un regard qui me faisait frissonner de la tête aux pieds, et son sourire satisfait était plus inquiétant que tout le reste.

« A ha ! Voilà notre petite fugitive. Parfait, merci de l'avoir gardé bien au chaud. C'est ce qu'on appelle une mission facile. »

Je sentie la peur me saisir le cœur. Je ne savais pas qui était cet homme, mais ses intentions ne pouvaient être que mauvaises, j'en avais le pressentiment.
Anna se plaça devant moi dans un geste protecteur.

« Je vous prie de quitter cet endroit ! Vous n'avez aucun droit sur Mademoiselle Enmira ! Partez et ne revenez plus ici ! »

« La ferme paysanne. » répliqua sèchement le balafré en pontait son bras sur elle.
Je sentie soudain Anna vaciller, et elle s'écroula devant moi. Aussi surprise que terrifiée, je me jetai sur elle en criant son nom. J'aperçus alors quelque chose de rouge qui tâchait sa robe: du sang.
Horrifiée je la retournai, pour apercevoir un carreaux solidement logé dans sa poitrine. Je me rendit compte seulement que son meurtrier portait au bras une arbalète de poignet.

« Maintenant tu vas me suivre. » annonça calmement l'assassin.

Furieuse, les larmes ruisselant sur mes joues je lui hurlai que jamais je ne le suivrais et lui crachai au visage toutes les insultes que je connaissais. Il sembla piqué au vif et son visage prit une couleur tomate.

« Je déteste les gamins insolents ! » gronda t il.

Il se jeta sur moi et me saisi par les cheveux pour me trainer vers l'escalier. Je hurlai de douleur mais mon tortionnaire semblait prendre plaisir à m'entendre souffrir car il tira davantage.
Néanmoins lorsqu'il arriva au pied de l'escalier, la poigne se relâcha et je pu me dégager. A la place, j'entendis le cri furieux et douloureux de l'homme. Je m'aperçut en levant la tête qu'Ilk s'était porté à mon secours. Un couteau à la main, il s'était hissé sur les épaules du balafré et le frappait partout où il pouvait. Du sang coulait déjà par terre, témoin des blessures de sa victime. Je me remit immédiatement sur mes pieds et me jetai sur ceux de l'homme pour le faire tomber. Ce qui ne tarda pas, car il se mit aussitôt à tituber et s'effondra sur l'escalier.
Le souffle court, je me laissai tomber à terre, vidée.
Ilk me rejoignit et me tendit une main que je saisi sans hésiter pour me relever.
Je me jetai aussitôt dans ses bras en murmurant un faible merci.
Il me serra d'une étreinte protectrice qui me calma un peu. Puis finalement il me libéra et nous remontâmes précipitamment l'escalier. Je me rendit compte alors seulement que j'avais gardé le violon. Il semblait tellement s'adapter à ma main que je l'avais oublié.
De retour dans la cours, je trouvai l'endroit étrangement silencieux. Terriblement même...
Pris d'un doute terrible je me précipitai à l'intérieur, suivi de près par Ilk.
En pénétrant dans le salon, je m'aperçus que l'endroit était sans dessus dessous, comme si des gens s'y étaient battus.
Soudain je me figeai d'horreur. Là, allongé par terre sous un étagère, se trouvait le corps de mon père. Hurlant à plein poumon je courus vers lui et poussai l'étagère pour le libérer. Le retournant, je vit que du sang coulait de ses lèvres, mais qu'il respirait encore.
Il ouvrit soudain les yeux et me regarda. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Je me rappellerai toujours de ses paroles, car elles furent les dernières:

« C'est toi Bleue. Décidément ce nom te va à merveille, tu as des yeux de saphirs étincelants. Il faut que tu te mettes à l'abri, ces individus te veulent du mal pour une raison que j'ignore. Je suis désolé de ne pas avoir réussi à te protéger, les pères commettent des erreurs quand ils aiment leurs filles. Peut importe ce qui passe, crois toujours en toi, tu as la force de continuer, de te battre. »

Il reprit une longue et douloureuse inspiration et conclu dans un souffle qui m'obligea a tendre l'oreille pour entendre:

« Adieu ma chérie, je t'ai toujours considéré comme ma fille et ma plus grande fierté. »

Il expira, et ce fut finit. Valentin Enmira De Blanc-azur n'était plus, et mon cœur subissait la plus grande déchirure qu'il ai jamais supporté.
J'étais désespérée. Pleurant à chaudes larmes, je me suis écroulée sur le corps sans vie de mon père.
C'est la chaleur de la main d'Ilk sur mon épaule qui me tira de mon état.
Péniblement, je me relevai, sans quitter des yeux celui qui fut mon père et qu'on avait assassiné.
A cet instant, je pensais avoir tout perdu. Mais j'étais encore loin de m'imaginer que ce n'était pas le cas.


Quatrième partie:

« Celui qui n'aime est malheureux, Et malheureux est l'amoureux. » Pierre de Ronsard

Les mois qui suivirent me parurent fades et insipides. Continuellement plongée dans un état de sombre latence, je n'avais même pas le courage de consoler ma mère, abattue par la mort de son mari. Je passais l'essentiel de mes journées dans ma chambre, a jouer du violon ou à ruminer.
Seul Ilk parvenait à me sortir de temps à autre de ma torpeur. Sa présence était la seul chose qui me rassurait encore.
Quelques gardes partirent à la recherche des assassins, mais aucun ne retrouva une quelconque trace du mystérieux voyageur.
Je commençai à haïr cet homme que je ne connaissais pas et qui m'avait prit ce qui m'étais cher. Mais cette haine n'était rien comparée à celle que j'éprouve maintenant à son égard.
Un an passa sans qu'aucun autre homme semblable ne se présente. Peu à peu, je commençait à sortir de la léthargie dans laquelle la mort de mon père m'avait plongé. Je recommençai à m'occuper de ma mère, qui elle semblait avoir perdu le goût de la vie. Fort heureusement les villageois, attristés par la mort du doyen d'une famille appréciée et désolés pour la famille qu'il laissait derrière lui, ne rataient pas une occasion de nous venir en aide et de nous soutenir.
A coté de mes études, je me mit plus intensément au combat que m'enseignait Benoit le maître d'arme. J'appris vite à me défendre et à manier l'épée ainsi que l'arc, décidée à protéger moi même ma famille la prochaine fois qu'un inconnu s'en prendrait à elle.
Pour m'encourager, Ilk me fit cadeau d'un Katana qu'il forgea lui même. Une arme superbe à la garde d'argent et au pommeau incrusté d'une obsidienne bleuté.
Par la même occasion, je passai davantage de temps avec le fils du forgeron, et bientôt notre relation évolua, jusqu'au jour où nous échangeâmes notre premier baiser.
La vie au village semblait avoir retrouvé son calme. Mais ne dit on pas « le calme avant la tempête »?

L'évènement qui marqua définitivement la fin de mon ancienne vie se produisit deux ans après l'assassinat de mon père. Cet événement brisa à jamais mon cœur déjà fragile...
J'ai du mal à continuer d'écrire ces lignes, car elles ravivent en moins les souvenirs marqués au fer rouge qui me hanteront toujours. Mais il faut que je continue, les gens doivent savoir.

L'hiver était arrivé, enveloppant le comté d'une nappe de froid et de neige. Ilk et moi aimions par ce temps courir dans la neige et se jeter allègrement dedans. Et c'est justement ce que nous faisions ce jour là, toujours entourés de la même bande d'amis. Après avoir échangé plusieurs boules de neige, fait tomber la couche qui trônait sur un arbre sur la tête d'Ignace, le plus jeune du groupe, et dansé sur quelques air que je tirai de mon violon d'if dont je ne me séparait plus, nous nous étions séparés pour se sécher chacun dans sa demeure respective, nous donnant rendez vous le lendemain. Ilk et moi rentrâmes ensemble, afin de profiter d'une ballade main dans la main dans les rues devenues couleur de nacre.
Nous étions presque arrivés devant la maison d'Ilk lorsqu'il se figea, le regard alerte fixé sur quelque chose à ma droite. Je tournai la tête pour connaître l'origine de son trouble, et me figeai moi aussi. Devant nous se tenait l'homme que je croyais ne plus jamais revoir: le voyageur, l'inconnu, le meurtrier qui avait assassiné mon père. Il nous toisait à travers sa cape, un sourire au coin des lèvres.
Je senti aussitôt mon sang bouillir. Rien ne m'aurai fait plus plaisir que de planter quelque chose, n'importe quoi, dans le cou de cette homme. Malheureusement je n'avais pas d'arme sur moi. Ce qui ne m'empêcha pas, dans ma colère, de me jeter en hurlant sur le voyageur. Ce dernier m'esquiva aussi facilement que s'il avait écarté une mouche gênante et je m'écrasai dans la neige.

« Tatata. Qu'est ce donc que ces manières. Tu as une drôle de façon de recevoir les gens toi. » me nargua l'inconnu. « Attends, ne me dit pas que... tu m'en veux pour la mort de l'ancêtre. »

Ma colère se transformant en haine vivace, je me relevai et courrai vers celui que je voulais voir mourir, en poussant un cri de rage.
De nouveau il m'esquiva, mais cette fois me retint par la main et m'immobilisa avec une clé au bras qui m'arracha une exclamation de douleur.

« Tss. Trop faible. Beaucoup trop faible. » me chuchota mon agresseur à l'oreille.

Ilk se porta à mon secours. Sortant son couteau, il se précipita en avant et failli taillader de visage du voyageur qui eut la chance de se jeter en arrière au bon moment, relâchant sa prise. Je me redressai en me tenant le bras et poignardai mon adversaire du regard. De ma voix la plus venimeuse je lui criait que j'allais le tuer. Cela n'eut aucunement l'air de l'affecter. Il eut au contraire un petit rire goguenard.

« Oh non tu ne vas pas me tuer, même si c'est pas l'envie qui t'manque. Tu n'as pas la force face à moi, et puis j'ai toujours une mission à terminer, te récupérer. » s'esclaffa t il.

« Bleue, cours vers la forge demander de l'aide à mon père, je vais m'occuper de le retenir. » me glissa Ilk.

Je lui répondit sèchement qu'il était hors de question que je l'abandonne. Il soupira et se résigna. Alors commença notre affrontement avec le voyageur. Celui ci était rapide et fort, faisant preuve de talents de combats développés, Ilk et moi n'avions aucune chance de le battre. Pourtant nous nous battîmes tout de même comme des fauves, nous relevant chaque fois qu'il nous envoyait à terre, revenant à la charge avec plus de rage à chaque fois.
Finalement, le voyageur me repoussa une nouvelle fois, m'envoyant contre un mur. Je me relevait en suffoquant, juste attend pour voir un éclair brillant. Lorsque je compris de quoi il s'agissait, il était trop tard, je vis comme dans mes pires cauchemars la lame surgir d'une manche du voyageur, et se planter dans le ventre d'Ilk. Mon sang se figea, tout comme mon corps. Ilk resta un instant immobile dans la neige, se tenant le ventre, semblant plus surpris que souffrant. Puis il chuta, tâchant de rouge le blanc de la poudreuse. Incapable de réfléchir, mon esprit semblait s'être gelé. J'étais incapable d'accepter ce qu'il venait de se passer. Je restait là à regarder le corps d'Ilk.
Lentement, je me mis à tituber vers lui, mais la force me manqua et je écroulai avant de l'atteindre. Mon esprit refusait toujours l'horrible réalité de la situation. Étalée pitoyablement dans la neige, je regardais d'un œil éteins celui que je venais de perdre. Les bruits de pas du voyageur me tirèrent de mon immobilisme mental, comme on arrache une fleur de terre.

« Et oui. C'est le malheureux sort qui attend tout ceux qui s'opposent à nous. Un sort tragique mais nécessaire. » prononça t il. « Il est temps d'y aller maintenant, quelqu'un t'attend. »

Il avança une main pour me saisir. Un geste réflexe et mécanique, poussée par une haine grandissante, me fit alors saisir le couteau d'Ilk et fendre l'air au dessus de ma tête.
Le cri de douleur qui en résultat m'indiqua que j'avais touché mon adversaire. Je trouvai encore la force de lever les yeux, pour voir le voyageur se tenir la main droite à laquelle deux doigts manquaient désormais. Alertés par le bruit, plusieurs villageois accoururent. Le meurtrier n'en demanda pas plus et prit la fuite, pour la deuxième fois.
Tremblante de tout mes membres, je rampai vers Ilk et m'écroulai devant son corps sans vie.
Avec une extrême douceur, je pris dans mes mains son visage que j'avais aimé et le serrai contre moi, laissant enfin libre cours à mon chagrin...

J'avais définitivement tout perdu ce jour là. Rien ne m'attachait plus à Ardentaurore. Et seule un nouveau désir me faisait encore avancer: la vengeance. Je devais retrouver cet homme. Cette fois ce ne serait plus lui qui me trouverait le premier. Il fallait que je le pourchasse, et qu'il paie pour la vie qu'il m'avait enlevé, lui et ceux qui l'avaient envoyé.
Dès le lendemain, et sans même assister aux funérailles d'Ilk ou faire mes adieux à ma mère, ce qui n'auraient fait que renforcer mon chagrin, je quittai le comté, mon sabre et le couteau d'Ilk à la ceinture, mon violon et un arc accrochés dans le dos, et avec quelques provisions pour le voyage. J'avais un objectif, et rien ne pouvais m'en détourner. Il fallait que je tue cet homme.
Et il le faut toujours aujourd'hui.

Dernière partie:

« Ma vengeance est perdue s'il ignore en mourant que c'est moi qui le tue. » Jean Racine

Deux ans quasiment ont passé depuis ce jour d'hiver. Et aujourd'hui, ma soif de vengeance est plus forte que jamais. Je crois que j'ai grandi depuis. En tout cas, j'ai développé ma force et mes capacités. Je sais maintenant me battre pour de bon.
Que ce soit à l'arc ou avec une lame, j'ai apprivoisé des techniques de combat qui feront peut être la différence entre ma victoire ou ma défaite.
A l'occasion de mes recherches, peut être arriverai je à en savoir davantage sur ma naissance, même si cette idée n'est pas ce qui m'obnubile le plus.
Pourquoi ai je raconté tout cela dans ce journal? Et bien parce que je sais que rien n'est sûr dans l'avenir qui m'attend. Je ferai tout pour tuer ce voyageur, mais la volonté n'apporte pas toujours la victoire. Alors je laisse derrière moi ce témoin de mon histoire, pour qu'un jour, qui sait, quelqu'un lise ces quelques lignes et se souvienne des morts tragiques et injustifiées qu'a subit le petit comté d'Ardenaurore.

Bleue Enmira, 14 octobre de l'an 53 du nouveau calendrier. (Si je ne me suis pas trompée.)

Caractère: Bien qu'elle paraisse une fille réservée, froide même, ceci n'est qu'un moyen pour Bleue de masquer ses sentiments, et son cœur blessé. Elle se lie difficilement d'amitié avec les personnes qu'elle rencontre, sa confiance n'est plus ce qu'elle fut autrefois. En revanche, elle se battra jusqu'à la mort pour les personnes qui parviennent à obtenir son affection, car elle se refuse à voir mourir de nouvelles personnes chères à son cœur. Cette distance vis à vis des autres cache aussi une timidité qui lui donne du mal à aborder des inconnus. Face à un adversaire, Bleue se transforme en combattante impitoyable, et tuer ne la dérange pas le moins du monde. En revanche, elle ne tue jamais d'innocents malgré la vengeance qu'elle cherche toujours à obtenir, mais qui n'a pas encore complètement noirci son cœur.

Physique: Son nom ne lui a pas été donné au hasard, les yeux de Bleue son d'une intense couleur de saphir, un bleu vivace et envoûtant. Ses cheveux, qui lui tombent quasiment jusqu'à la taille, sont bruns et lisses et elle les laisse le plus souvent tels quel. Son visage fin et gracieux la fait paraître plus jeune qu'elle ne l'est réellement, et l'on pourrait lui donner deux années de moins sans cette expression froide et dure qui apparaît souvent dans son regard. Une taille moyenne; environ un mètre soixante; et une forme corporelle légère laissent difficilement deviner ses capacités à se battre. En général, elle se vêtit d'une tunique bleue, d'une jupe de la même couleur lui tombant au dessus des genoux, et d'épais collants noirs. Mais il lui arrive, lorsqu'elle n'a pas prévu de se battre, de revêtir une robe longue bleu marine à corset qui descend au niveau de ses cheville. Des bottes de cuir noir remontant jusqu'aux mollets et une ceinture à sangles complètent son attirail.
Elle ne se sépare jamais du Katana à la garde d'argent et au pommeau incrusté d'une obsidienne qui pend à sa ceinture. Elle porte aussi la plupart du temps son couteau, assez aiguisé pour trancher une gorge. Son violon d'if est en général accroché dans son dos en même temps qu'un arc en chêne.

Race: Humaine

Clan: Les Défenseurs

Hiérarchie: Noble

Pouvoir: Une arme supplémentaire: son arc, dont elle se sert moins bien que son Katana, mais assez pour savoir se battre avec.

Arme: Un katana, le couteau d'Ilk et un arc en chêne.

Autre: Elle joue divinement bien du violon.


Dernière édition par Bleue Enmira le Dim 9 Jan - 1:11, édité 1 fois
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Message  Eira Sam 8 Jan - 19:22

Alors très belle histoire mais... elle ne va pas trop avec le contexte.
Je m'explique:
Pour commencer en ce qui concerne les pouvoirs, ils sont associé à ta race, or les humains au niveau 1 n'ont pas de pouvoir.
Ensuite puisque tu fais partis des Défenseurs, ton village est organisé en fonction du principe de ce clan (expliqué dans histoire - histoire des clans) donc il n' y a pas de compte, par contre il peut y avoir des nobles.
Pour la hiérarchie, idem il faut voir l'histoire des clans, là il se trouve que tu es noble.

Si tu as des questions ou si je n'ai pas été très claire n'hésite pas à demander.

Donc pour résumer voilà ce qui ne va pas: il n'y a pas de comte, gouverneur, les défenseur s'organise avec une gouvernance à trois (un chef de chaque race) mais il y a des nobles; et à la limite si le village est petit, un chef du village.
Si tu es humaine tu n'as pas de pouvoir au niveau 1 mais une arme en plus.
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Message  Bleue Enmira Sam 8 Jan - 21:39

Aïe aïe aïe...
Pardonne ces erreurs monumentales... Embarassed
Je m'empresse de corriger tout cela !
Donc, pour être sûre que je ne commette pas d'autres boulettes:

* Le père de Bleue était un simple noble du comté d' Ardenaurore.

*Bleue n'a pas de pouvoir, mais j'ai le droit à une seconde arme. Elle n'aura la possibilité d'obtenir un pouvoir qu'au niveau deux.

Par contre, concernant ce deuxième point, puis je garder dans son histoire son utilisation du violon contre le voyageur? Cela introduirait son pouvoir, tout en indiquant qu'elle ne peut pas l'utiliser puisque sa première utilisation a été le résultat d'un coup de chance.
Si c'est impossible, je modifierais.
Merci de ta patience, j'ai toujours du mal avec les forums. =)
Et merci pour la très belle histoire, ce forum est très beau aussi !
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Message  Eira Sam 8 Jan - 21:45

En fait tu as le droit à 3 armes puisque de base tout le monde peut en avoir 2 et les humains une en plus.
Pour ton père c'est ça.
Pour le violon, malheureusement non, puisqu'en fait la découverte de leurs pouvoir et leurs passage vers le niveau 2. (en clair l'explication de leurs montées de niveaux au niveau rp, c'est la découverte de leurs pouvoirs)

Ah au fait bienvenue ^_-

edit: pour l'année j'ai rajoutée un calendrier dans les "notions à savoir"
Eira
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Message  Bleue Enmira Sam 8 Jan - 21:51

Parfait, je corrige tout cela aussi rapidement que possible, encore toutes mes excuses.
Merci beaucoup pour le calendrier et pour l'accueil ! =D
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Message  Eira Dim 9 Jan - 0:00

Ne t'inquiète pas je suis aussi là pour expliquer ^_-
Préviens quand tu as finis
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Message  Bleue Enmira Dim 9 Jan - 1:11

Je crois avoir fini. =)
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Message  Eira Dim 9 Jan - 1:46

Et bien tout ma l'air en ordre
Validé donc.
Je te met ton clan, ta race, ton rang dans la société.
Bon jeu
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