Sword Of Blood
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Zetsubō ou Zetsu, l'ombre oubliée (fiche terminée)

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Zetsubō ou Zetsu, l'ombre oubliée (fiche terminée) Empty Zetsubō ou Zetsu, l'ombre oubliée (fiche terminée)

Message  Zetsubō Mer 29 Juin - 17:19

Nom: Inconnu

Prénom: Zetsubō (surnommé Zetsu ou parfois l'Ombre oubliée)

Age: 23 ans (16 d'apparence)

Histoire:
"Ne parle pas"
Je ne parle pas tant qu'on ne me l'a pas autorisé.
"Ne pense pas"
Je me pose des questions sur comment atteindre ma cible, mais jamais je ne me demande pourquoi.
"Obéis"
J'obéis. Je sert mon maître. J'exécute l'ordre direct que l'on me donne.

Exécuter, c'est ce que je fais. C'est ce pourquoi je vie. C'est pour cela que je suis venu au monde.

"Obéis sans discuter"
Ce fut la première chose que j'appris, et l'ordre qui gouverna mon existence.
Je me souviens de ma première insolence évidement.
Elle se produisit le jour ou l'on me présenta à mon maître. Arraché à des parents sans visages, je fut amené lors de mes quatre ans devant cet elfe à l'air austère. Cet elfe qui allait devenir mon tuteur, mon précepteur et mon maître.
Il me toisa de sa taille intimidante. J'avais peur, je ne voulais pas être devant lui, je ne connaissait pas encore ma destinée.
Il se pencha sur moi, son visage tout près du mien. Je me souviens avoir tout de suite remarqué la petite tache de naissance qu'il avait sous l'oeil droit.
Sourire peu naturel, il me demanda mon nom. Je lui répondais timidement. Il se releva l'air satisfait, me regarda encore, il paraissait se délecter de l'instant. Sa main se leva haut et retomba avec force sur ma joue. La gifle me tira des larmes terrifiés et d'incompréhension. Je ne savais pas encore que je venais là de commettre ma première insolence.

"Non tu n'es pas ce que tu crois être. A présent tu es à moi, tu es ce que je veux que tu sois. A présent tu seras Zetsubō, mon exécuteur."

Ces paroles il les grava dans ma mémoire.
A partir de ce jour, quoi que je fus autrefois, je ne l'étais plus. J'étais la main de mon maître.

"Oublie la notion même de compassion."
Je ne comprend pas la compassion, je ne cherche pas à en saisir le sens.

Mon entraînement commença dès le lendemain de ma rencontre avec le maître. Il me mis immédiatement dans les mains une arme deux fois plus grande que moi. Bien entendu je ne parvenais pas à la soulever. Mon maître m'observa bras croisés et immobile tenter à maintes reprises de la saisir et de la porter. Après quinze tentatives échouées, je renonçais et voulu lui dire que je ne pouvais pas. Mais je sursautais en me rendant compte qu'il était juste à coté de moi. Il s'était approché aussi silencieusement qu'une ombre. Son sourire satisfait aurait dû me faire comprendre ses intentions, mais j'étais jeune et stupide.
Sa gifle fut plus forte que la précédente et me jeta à terre.

"Tu ne renonce jamais. Pas tant que je ne l'ai pas décidé."

De nouvelles larmes de douleur m'humidifièrent les yeux et certaines se permirent de rouler jusqu'à mon menton. Mais la deuxième insolence que j'eut fut d'émettre un doux sanglot. La claque fusa me prit davantage de court et je me retrouvais ventre à terre, le nez en sang.

"Les larmes ne me sont d'aucune utilité. Si pleurer ne t'es pas utile, ne pleure pas."

Sa voix avait ce ton de jubilation auquel j'allais m'habituer.
Il me releva avec une douceur presque irréelle après son geste violent et m'emmena vers la suite de l'entraînement pendant que je me faisais violence pour retenir le moindre pleur.

"Ne me pose jamais de questions"
Je n'interroge pas mon maître, je lui obéis.

La première année de mon éducation fut rude. Bien entendu puisque je ne savais ni me battre, ni obéir sans me poser de question et par dessus tout, je ne savais pas tuer.
Ma rencontre avec la mort ne tarda pas. Mon maître voulait évidement qu'elle fasse tout de suite partie de ma vie.
Après m'avoir intégré quelques moyens de me battre, il me fit entrer dans une petite pièce ronde couverte de pierres humides. Là se trouvaient trois créatures rondes et pelucheuses à l'air terrifié. Mon maître m'ordonna de les tuer.
Aussi terrifié que les trois petites choses, je le regardais les yeux grand ouvert. Il eut un petit sourire.

"Je t'ai donné un ordre, fais le."

Effrayé par mon maître, je m'avançais lentement vers les créatures. A mon approche, celles ci se recroquevillèrent. Ma main gauche qui tenait mon couteau tremblait. Nous nous regardâmes dans les yeux. Et je commis une insolence de plus. Lâchant mon arme, je me recroquevillait en position accroupi et me prenait la tête à deux main, osant même prononcer quelques mots.

"Peux pas... Peux pas..."

Mon maître me releva avec douceur, ramassa mon couteau et me sorti de la pièce. Il me jeta alors dans un placard sombre et froid.

"Lorsque je donne un ordre, ne pense même pas à le contredire. Ne te demande pas pourquoi. Et surtout, n'échoue pas."

Et il claqua la porte. Je passais une journée entière dans ce placard, transit de froid, tiraillé par la faim. Lorsque mon maître me fit ressortir, il me reconduisit dans la pièce ronde où les petites créatures m'attendaient toujours et me redonna mon couteau. Je ne prononçait aucun mot et m'avançait vers elles. Mais la détresse que ressentis dans leurs yeux m'arrêta de nouveau, et me fit hésiter quelques secondes de trop.
De nouveau mon maître m'empoigna et m'entraîna jusqu'au placard où il m'enferma malgré mes supplication. La nouvelle journée que j'y passai fut encore plus éprouvante. Et quand il vint me chercher encore une fois, j'étais très faible. Mais cette fois, je ne me posais plus de question. En me voyant, il eut son habituel sourire réjouit et me tendit mon couteau. Je le prit et me dirigeait de moi même vers la pièce ronde. Lorsque j'en ressortit quelques minutes plus tard, j'étais couvert de sang, mais je ne me posais aucune question. Je commençais à apprendre.
Satisfait, mon maître me félicita d'une main sur la tête.
Je venais de comprendre que je pouvais tuer.

"Ce que tu ne comprend pas détruit le"
S'il m'arrive de me trouver face à quelque chose que je ne parviens pas à comprendre, je l'élimine.

Mon entraînement dura de longues années suivantes. Mon maître voulait que je sache porter des coups mortels à l'aide d'une arme. Pendant que je grandissais, ma force me permettait de soulever des armes plus lourdes et de les manier avec légèreté. Mes mouvements étaient fluides et précis car je n'étais poussé par aucun sentiment, mon maître y veillait. Je ne haïssais pas mon maître, je le craignais seulement. Je respectais chacun de ses ordres, sans parler, sans broncher.
J'appris le combat avec différentes armes de contact. Puis le tir à l'arbalète. Enfin, mon maître m'enseigna à me servir de mes dons elfiques pour créer de mortels poisons à partir des plantes.
En grandissant, je gardais pourtant un visage gracieux qui allait même en s'affinant. C'est alors qu'en plus des méthodes de combat, mon maître débuta un tout autre apprentissage: celui de se servir des sentiments des gens pour les manipuler. Mon visage séraphin me rendit vite très habile dans à ce jeu. Je ne cherchais pas à comprendre pourquoi, mais je savais parfaitement comment les gens ressentais les choses.
Pour conclure la première étape de mon apprentissage, le maître me fit tatouer le symbole des exécuteurs elfes sur le bras: un aigle et un serpent noirs se mordant l'un l'autre. Il y ajouta le tatouage d'une chaîne enroulée autour de mon bras du coude à l'épaule.
Mes premières exécutions commencèrent sans tarder. Mon maître m'envoyait me débarrasser de personnes qui lui avaient déplu.
Des hommes, des elfes, des nains, des garous... Tous passaient sous ma lame, et je tuais sans m'interroger. La seule fois ou j'eut l'insolence d'échouer un ordre de mon maître, il me fit comprendre mon erreur en me brisant le bras d'un agile mouvement de main.
A partir de ce jour je n'abandonnais jamais une cible avant de l'avoir éliminé, ne rentrait jamais avant d'avoir réussi ce que mon maître m'avait ordonné de faire.
Mais la plus grande de mes erreurs eut lieu un jour que rentrait de mission.
Mes pas me menèrent ce jour là à passer par la forêt qui bordait la somptueuse demeure de mon maître. Destin ou coup du sort, mon chemin croisa celui d'un jeune garçon humain. Jeune garçon qui allait être la source de mon erreur.
Il tenait un lapin mort dans une main et un coutelas dans l'autre. Un chasseur sans doute, me fis-je la réflexion.
Bien que j'eut appris qu'humains et elfes ne se portaient pas dans leurs coeurs, il me salua joyeusement et se présenta comme "Yannick, fils de chasseur". Il me demanda ensuite mon propre nom. Je le regardais sans répondre. D'ordinaire, je n'aurais pas répondu puisqu'on ne m'en avais pas donné l'autorisation. Mais quelque chose d'effrayant brilla en moi cette fois: l'hésitation.
Sans y penser, je lui répondit un "Zetsubō" léger.
Son sourire fut chaleureux, et me frappa aussi violemment qu'une lame. Toujours les gens montraient de la crainte, ou de l'intérêt plus ou moins mauvais en me regardant. Mais personne encore ne m'avait montré ce visage que les gens qualifient d'amical. Et cela me fit peur. Car en le voyant, ce fut un début de doute qui me prit. J'ai toujours eut peur du doute. Une peur tenace.

"Tu voudrais partager mon repas Zetsubō?"

Sa voix me fit sursauter. Il fallait que je passe mon chemin, que je le dépasse et rentre chez mon maître en oubliant cette rencontre. Mais aucun de mes muscles ne m'obéit plus. Pire encore, ceux de mon cou s'animèrent pour me faire hocher la tête. Je venais d'accepter. Je venais de faire quelque chose qu'on ne m'avais pas autorisé. Terrifié, je suivis le jeune garçon qui commençait à monter un feu en fredonnant un air calme. Pendant que je l'aidais en silence à préparer le lapin qu'il avait chassé, il me parlait de sa vie sommes toute très banale, toujours sur son ton amical et enjoué. Je l'écoutais en silence. Mais lorsqu'il prononça quelques mots qui trouvèrent un sens dans mon esprit, j'émit un léger rire de gorge. Aussitôt horrifié, j'écarquillais les yeux et me reculais. Pour avoir lu cela dans un livre, je savais que je venais de réagir à quelque chose "d'amusant". Mon maître m'avait toujours interdit de rire. Je venais de lui désobéir pour la deuxième fois.
Yannick me regarda surpris.

"Qu'est ce que tu as? Tu pars déjà?"

"Je... Dois partir..."

Parvins-je à articuler. Il fallait que je m'éloigne de ce garçon, le plus vite possible.
Alors que je rebroussais chemin, il m'arrêta et me glissa une feuille de peuplier dans la main.

"Mon père m'a toujours dit que le peuplier était l'arbre de l'incertitude. Je ne te connais pas mais si tu es perdu, il t'aidera peut être."

Il m'adressa un sourire et s'en retourna à son feu. Déboussolé, je regardais la feuille. Sans attendre davantage, je m'en retournais alors à la demeure de mon maître, en ayant prit soin de glisser la feuille dans une des sacoches accrochées à ma ceinture.

"Ne ressent rien. Les sentiments sont inutiles"
Je ne ressent aucune émotion, je me contente d'exécuter.

Je pensais être débarrassé du garçon. Inlassablement, je continuais mes exécutions sous les direction sans répliques du maître.
La rencontre n'était qu'un souvenir, un souvenir que je m'efforçait d'oublier.
Mais lorsque je m'y attendis le moins, à nouveau il fut là, devant moi.
Un ordre de mon maître me mena à éliminer le doyen d'une bourgade forestière. Ma mission remplie avec succès, je m'en retournais d'où je venais. Mais son apparition m'arrêta. Il me regardait d'un air surpris et pourtant sans crainte. Incapable de l'ignorer et de continuer ni même de le tuer, je restais là.

"Je comprend maintenant. Tu es un exécuteur."

Ce furent ces paroles. Mais le plus terrible était qu'aucune colère, peur ou même dégoût de les accompagnait. Seulement une intense compassion. Le vicieux doute me prit aussitôt, s'insinuant en moi pour me glacer l'esprit. Moi qui analysais les gens d'un simple regard, je ne parvenais pas à saisir ce jeune humain.
Yannick s'approcha de moi et me posa une main sur l'épaule que je ne pu repousser.

"Je sais que ta vie a du t'être tracée à ta place et sans ton consentement. Je ne te connais pas Zetsu, mais je veux t'aider. Tu n'es pas quelqu'un de mauvais, tu es quelqu'un qui n'as pas pu choisir."

Ces paroles étaient étranges, mais elles forcèrent les portes de mon esprit et laissèrent libre court au doute de se répandre dans tout mon corps, chassant mes certitudes. Je tombais à terre, terrifié, perdu, envahit par l'hésitation.
Yannick me tendit alors une main, me sortant du chaos dans lequel je plongeais. Perdu, je la saisi comme on attrape une branche épaisse lorsqu'on est perdu en pleine mer, et scellai par ce geste mon destin.

"Ne ressent pas, analyse."
Je ne ressens rien. J'utilise mes sens seulement pour analyser la situation.

A partir de cette rencontre, ma traîtrise envers mon maître prit des proportions inimaginables. Yannick et moi nous revîmes plusieurs fois entre deux exécutions. Il se montra très amical avec moi. Et, chose terrible, j'en vint à l'apprécier, à le considérer comme un ami. Quelle erreur.
Pire que tout, je commençai à ressentir des instants de bonheur quand nous nous revoyons. Il m'apprit des notions que mon maître avait toujours fait en sorte de me faire rejeter. Des notions "d'amusement" de "jeux" de "rire". Il m'inspira même l'étrange manie de fredonner de petits air calmes comme il le faisait souvent. Et malgré la conscience que j'avais de mon insolence envers le maître, je continuait à revoir Yannick.

Evidement mon maître fini par comprendre ma traîtrise. Mon maître est quelqu'un de puissant et d'intelligent et moi je ne suis que sa main.

Un jour qu'il m'avait invité à sa table, il me parla ainsi:

" Zetsubō, dis moi donc, y a t-il quelque chose que tu me cacherais?"

Je le regardais mais ne répondais pas, il ne m'en avais pas donné l'autorisation. Satisfait de son éducation, mon maître m'autorisa à parler, mais prit la parole avant moi.

"Tu sais qu'un des principe premier est de ne jamais me mentir n'est ce pas Zetsubō? Tu es à moi, et tu dois tout me dire comme si tu étais moi."

"Maître. Qu'aurais-je pu vous cacher?"

Je posais la question d'un timbre très neutre. Mais au fond de moi, la terreur s'élevait. Que savais mon maître.

"Il y a plein de choses que tu pourrais me cacher. Mais que tu n'as pas fait bien entendu. Tu pourrais avoir échoué une mission et ne pas me l'avoir dit. Tu pourrais être sorti sans mon autorisation. Ou alors, tu aurais pu passer du temps avec un jeune humain et me l'avoir dissimulé."

La terreur atteignit son comble et je me redressait sur ma chaise. Mon maître termina tranquillement le vin dans son verre avant de continuer.

"Si tel était le cas, tu te doute bien que je devrais torturer et tuer ce jeune garçon."

A cet instant je me levais d'un bond, de l'inquiétude s'ajoutant à ma terreur dans un subtil mélange. Mon maître ne m'avait pas donné à nouveau l'autorisation de parler, je ne pouvais donc pas crier. Je me contentai donc de secouer vivement la tête de droite à gauche. Mon maître me lança un regard brillant de satisfaction et continua à manger tranquillement.

"Tu veux aller le retrouver Zetsubō? Très bien, mais sache que tu le regrettera si tu part à sa recherche."

Ses paroles résonnèrent dans mon esprit. Le maître venait de me donner indirectement l'autorisation de partir. Essayant de ne pas faire attention à son sourire de jubilation, je disparu de sa vue.
J'arrivai à l'orée de la forêt alors que le soleil se couchait. Je connaissais par coeur le chemin de l'endroit où Yannick et moi nous retrouvions. Mais je n'eut pas à aller jusque là, car en avançant de quelques mètres, j'aperçut quelque chose à terre. Je me remis à courir mais il était inutile, même de loin, j'avais reconnu le corps du jeune humain.
Arrivant à ses pieds, j'observait ses yeux vides qui fixaient la cime des armes. Son corps entier portait les marques de tortures. Alors seulement je me rendit compte que mon maître se trouvait devant moi, appuyé contre un arbre. Son sourire ne s'était pas détaché de son visage, et il portait à la main une simple dague suintante de sang.

"Tu es en retard Zetsubō. Je t'avais pourtant mis en garde que tu le regretterais si tu partais à sa recherche."

Tout mon esprit était prit d'assaut par le même chaos que lorsque j'avais accepté la main de Yannick. Mais cet fois j'étais seul au milieu de ce chaos. Quelque chose me faisait mal dans la poitrine. Pourtant je ne m'étais pas blessé.
Je tombai à genoux, les yeux braqués sur le corps inerte. Quelque chose se mit à couler sur mes joues, quelque chose que j'avais oublié depuis longtemps: les larmes.

"Je ne te punirais pas pour tes larmes cette fois. Car elles te sont utiles à comprendre la douleur que l'on ressent lorsqu'on désobéi, et lorsqu'on se lie à quelqu'un. Voilà ce à quoi te mèneront tes sentiments Zetsubō. Ressent cette douleur, ressent la bien."

Il avait raison, la douleur qui me poignardait le coeur était plus violente, plus forte que toutes celles que j'avais pu subir. La nausée me terrassa en même temps que la souffrance, et je tombais les mains en avant.
A travers la douleur et le brouillard de mes larmes je vis une silhouette s'approcher alors de nous.
Je m'essuyai les yeux pour découvrir un homme d'une forte stature qui pointait un arc bandé à la flèche encochée vers nous.

"Monstres! Comment avez vous pu faire ça à mon petit Yannick! Je vais vous tuer! Je vais vous tuer!"

Alors même que je comprenais son identité, mon maître qui ne s'était pas décroché de son arbre prit la parole dans un doux murmure que je compris.

" Zetsubō, tue le. C'est un ordre."

Fuyant la douleur, je me réfugiai derrière mon obéissance et les principes que mon maître m'avais inculqué.
Je plongeai une main dans la terre sèche et d'un mouvement rapide l'éjecta dans le visage de l'homme. Aveuglé il lâcha sa flèches quelques centimètres trop loin. Il n'eut pas le temps de s'essuyer, car déjà mon sabre s'enfonçait dans ses côte, perçant son coeur.
Il mourut sans avoir conscience de l'être.
Moi je le regardais, sans penser, sans ressentir. Je le regardais seulement.
Satisfait mon maître se redressa enfin et reparti vers sa demeure non sans avoir prononcé ces paroles.

"Tu as beaucoup appris Zetsubō, c'est bien."

Cette erreur fut en effet la dernière.
Je sais qui je suis aujourd'hui: je ne suis personne. Je ne suis que ce que mon maître veut que je sois. Je suis sa main, je suis son ombre. Je suis une ombre oubliée.

"Ne parle pas"
Je ne parle pas tant qu'on ne me l'a pas autorisé.
"Ne pense pas"
Je me pose des questions sur comment atteindre ma cible, mais jamais je ne me demande pourquoi.

"Obéis"
J'obéis. Je sert mon maître. J'exécute l'ordre direct que l'on me donne...



Caractère: "Obéir". C'est son maître mot. Zetsubō n'a jamais eut de réelle volonté propre. Son maître lui donne ses ordres, il les exécute. Conditionné par son éducation sans écart, Zetsubō est un exécuteur hors pair: il ne montre jamais de faiblesse, ne se pose jamais de questions, et n'abandonne jamais avant d'avoir tué sa cible.
L'elfe en a retenu un caractère silencieux et réservé. Il ne cherche jamais la compagnie d'autrui, puisqu'on le lui a interdit. Malgré ça, aussi étrange que cela puisse paraître pour quelqu'un aussi dénué de volonté propre, il sait utiliser l'art subtile de la manipulation, et son intelligence ainsi que son sens développé de l'analyse des gens en fait quelqu'un de doué dans le domaine. Il utilise souvent ce talent pour atteindre sa cible et l'exécuter au moment où elle s'y attend le moins.
Mais ne croyez pourtant pas que Zetsubō trouve un quelconque plaisir à ses exécutions. Il y a longtemps que la simple idée du plaisir lui a été sortie de l'esprit, son maître considérant que les sentiments étaient des freins pour lui.
S'il y a une seule crainte que Zetsubō peut encore avoir, mis à part celle de la personne même de son maître, c'est de douter. Cette crainte, tout comme le reste, lui vient elle aussi de son conditionnement.
Pour ses capacités d'exécuteur, Zetsubō sait bien se battre de front, mais préfère l'assassina silencieux.
Il manie bien son arbalète grâce à sa vue perçante, bien que l'épée reste tout de même son arme de prédilection.
Par ailleurs, il connaît bien les différents poison et en fabrique plusieurs sortes à base de plantes pour les exécutions anonymes, ou tout simplement pour ne laisser aucune chance à sa cible.

Physique: Zetsubō est l'exemple parfait pour illustrer l'expression "les apparences sont trompeuses". Du haut de ses 1m70, avec son visage fin à la peau claire et son air angélique illuminé par de magnifiques iris bleutés tournant au violet clair, il a tout de l'apparence incarnant l'innocence. Ses cheveux longs et argentés aux teintes bleutées qui lui tombent sur les épaules et la finesse de ses mouvements ne font que renforcer cette tromperie. Il n'est pas rare d'ailleurs qu'on le prenne pour une jeune fille. Hélas, Zetsubō ne sait que trop bien tirer avantage de son apparence et nombreux sont les malheureux imprudents qui se sont laissés abuser et y ont laissé la vie.
Mais laissons de coté le physique de Zetsubō pour nous intéresser à sa tenu vestimentaire. le noir et l'or sont ses couleurs cela va sans dire: pantalon noir, ceinture noire, gants noirs, collier noir, le tout enveloppé d'une cape noire aux bordures finement dorées et à l'attache d'or en forme d'anneau large. Seuls un haut en tissu léger d'un violet délavé et un anneau d'argent à son oreille gauche discordent de l'ensemble.
L'épée-sabre courte à la lame noire et courbée en forme d'éclair qui l'accompagne comme son ombre est continuellement dissimulée sous sa cape lorsqu'il ne la sort pas de sa lanière de cuir. Quant à l'arbalète dont il se sert pour les exécutions discrètes et à distance, elle est la plupart du temps démontée et rangée à sa ceinture. En parlant de sa ceinture, celle ci est pourvue de plusieurs petites sacoches contenant différents poisons ou plantes utiles à leur fabrication. Une sacoche déroulante plus grande que les autres à son flanc gauche transporte les carreaux.

Race: Elfe

Clan: Justes

Hiérarchie: Exécuteur

Pouvoir: Niveau 1: Maitrise des plantes

Armes: Une épée-sabre courte à la lame noire en forme d'éclair courbé et une arbalète démontable aux carreaux empoisonnés.

Autre: Il porte le tatouage des exécuteurs sur le bras gauche (un faucon et un serpent se mordant l'un l'autre), ainsi qu'un ajout de son maître: une chaine partant du coude et s'enroulant autour de son bras jusqu'à l'épaule, le symbole de l'obéissance.
Il y a aussi cette manie étrange qu'il a de fredonner des airs calmes quand il rentre après avoir éliminé une cible.


Dernière édition par Zetsubō, ombre oubliée le Jeu 30 Juin - 19:04, édité 2 fois
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Zetsubō ou Zetsu, l'ombre oubliée (fiche terminée) Empty Re: Zetsubō ou Zetsu, l'ombre oubliée (fiche terminée)

Message  Eira Jeu 30 Juin - 0:26

Bonjour/Bonsoir
Bienvenu parmis nous.
Préviens à la suite quand tu as fini ta fiche Wink
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Message  Zetsubō Jeu 30 Juin - 15:27

Merci beaucoup. Je termine rapidement l'histoire manquante. Je remplacerai la notion "fiche incomplète" par "fiche terminée" lorsque je l'aurai complétée.
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Message  Eira Jeu 30 Juin - 23:03

Alors superbe fiche il n'y a pas grand chose à dire.
Néanmoins quelques remarques purement de contexte, étant donné que les "exécuteurs" feraient logiquement partie intégrante des assassins.
Bref, considère donc que tu fais partie d'une sous-branche des assassins Elfe, et que de ce fait ton maître est forcément bien placé dans la hiérarchie elfique. (c'est juste pour te situer en jeu).
Si tu veux plus de détail sur cette famille envoie un MP (je suis en train de refaire au propre les hiérarchie des clans)

Sinon je te met ta couleur et tout le tralala.

Autre chose je change ton nom pour ne laisser que Zetsubo, n'oublie pas la prochaine fois que tu passeras.

Fiche validé, bon jeu
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